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- BLOY, LéON : Histoires désobligeantes - Nouvelles - Contes ---
- Lilly le 09 00:08:28/08/2024:
Format epub ne marche pas. - Massoulier Nicolas le 19 07:45:18/06/2007:
Si les Histoires désobligeantes portent ce titre hautement significatif, c’est que Bloy publiait ses "contes" - c'est ainsi qu'il les nomme dans son Journal, magistralement édité et annoté par Pierre Glaudes chez "Bouquins" - dans le Gil Blas, le plus boulevardier des périodiques de l’époque. C’est à partir de juillet 1893 que l'écrivain commence à publier ses nouvelles dans cette revue qui vise à distraire et qu’il prénomme « le bordel ». De toutes façons, il n'a guère le choix, marié depuis 1890 et désormais père, cet écrivain sans succès de 47 ans qui a déjà claqué la porte de maints journaux doit faire vivre sa famille et ne peut faire la fine bouche. Aussi, décidé à choquer ce lectorat qu'il méprise par principe, Bloy se plait à mettre au point une poétique de la désobligeance, une écriture qui vise à choquer. Ses contes lui donnent énormément de mal, on suit dans son Journal la pénible ponte de ses pages dont l'écriture le torture. Le résultat est cependant splendide, c'est une galerie fin de siècle de la tératologie bourgeoise, Bloy écrit les "Caractères" d'une époque vautrée dans une bassesse adorée, il peint la crapule et sa plume divague jusqu'aux horizons du fantastique le plus noir. Cet écrivain prodigieux qui influença Borges et fit l'iration de Kafka et Jünger reste un mystique habité par le symbole. Cet ancien du Chat noir réussit à unir vertigineusement rire et sadisme dans ses paraboles hantées par la chute. Il semblera naïf à certains : ne vous y fiez pas! Ce maître peintre est un truqueur qui vise toujours au sens. Au lecteur de déchiffrer ces apologues dont la matière vient parfois d'épisodes vécus. "Dans l'état de chute, la beauté est un monstre", écrivait Léon Bloy. Ce découvreur de Lautréamont (le 1er à citer le fameux "beau comme la rencontre etc.") a signé là un catéchisme d'esthétique où Lucifer et Dieu rappellent à chaques instants aux marionnettes humaines qu’il n’est de réalité que spirituelle.
N.M - Nicolas Massoulier le 18 18:02:34/06/2007:
Les Histoires désobligeantes portent ce titre car Bloy publiait ces "contes" - c'est ainsi qu'il les nomme dans son Journal,merveilleusement édité par Pierre Glaudes en 2 t chez "Bouquins" - dans le Gil Blas, le plus boulevardier des périodiques que l'écrivain aime à appeler sobrement "le bordel". Aussi, décidé à choquer ce lectorat qu'il méprise par principe, Bloy se plait à mettre au point une poétique de la désobligeance.De toutes façons, il n'a guère le choix, désormais père, il doit faire vivre sa famille, et ne peut faire la fine bouche. Ses contes lui donnent énormément de mal, on suit dans son journal la pénible ponte de ses pages dont l'écriture le torture. Le résultat est cependant splendide, c'est là une étonnante galerie fin de siècle de la tératologie bourgeoise, Bloy écrit les "Caractères" d'une époque vautrée dans une bassesse adorée, il peint la crapule et sa plume divague jusqu'aux horizons du fantastique le plus noir. Cet écrivain prodigieux qui influença Borges et fit l'iration de Kafka et Junger reste un mystique habité par le symbole. Cet ancien du Chat noir réussit à unir vertigineusement rire et sadisme dans ses paraboles hantées par la chute.Il semblera naïf à certains : ne vous y fiez pas! Ce maître peintre est un truqueur qui vise toujours au sens.Au lecteur de déchiffrer ces apologues dont la matière vient parfois d'épisodes vécus. "Dans l'état de chute, la beauté est un monstre" , écrivait Léon Bloy. Ce découvreur de Lautréamont (le 1er à citer le fameux "beau comme la rencontre etc.") a signé là un catéchisme d'esthétique où Lucifer et Dieu s'amusent derrière leurs marionnettes à s'entreregarder. (Nicolas Massoulier, apprenti bloyen))
Dans ces courtes nouvelles, l'auteur résume en quelques pages des vies hors normes. Le style est rapide et léger. Il faut peser chaque mot pour ne rien perdre de cette ironie impalpable et pince sans rire. Nous sommes à la limite du rien, du non-événement. Et ce rien est dit avec un luxe de mots recherchés, rares, précieux, insolites, obsolètes, oubliés. Ces histoires jouent souvent sur la frustration. L'auteur plante un décor, la trame d'une intrigue se met en place et puis... cela tourne court sans dénouement ou en queue de poisson. On n'y contemple pas souvent la face heureuse et optimiste de l'humanité. Les héros positifs sont rares...
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ePub : 199 Ko Parution le 22/05/2025
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